Simone Veil

« citoyenne de l’Europe »

par Myriam Provence

 

Magistrat, femme politique devenue ministre de la santé et de la famille, Simone Veil a adhéré au projet européen, a participé activement au processus de la construction européenne et fut élue présidente de l’Assemblée des communautés européennes (1979-1982)
Le père, André Jacob (n° 2), s’est installé à Nice au lendemain de la Guerre 1914-1918, plus précisément entre juin 1924 et novembre 1925. Les deux filles aînées, Madeleine dite Milou et Denise, sont nées à Paris en 1923 et 1924, les petits derniers, Jean et Simone ont vu le jour à Nice en 1925 et 1927.
Fin mars 1944, la famille est arrêtée, comme juive, par l’occupant. Tous furent déportés: Simone, Madeleine et leur mère à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Denise à Ravensbrück, Jean et son père sont partis de Drancy le 15 mai 1944 pour Kaunas en Lithuanie.
De retour en France le 23 mai 1945, la famille était amputée des parents et du frère. La vie a repris son cours : en 1946, Simone a épousé Antoine Veil, en 1947, Denise a épousé Alain Vernay, et en 1949, Madeleine a épousé Pierre Jampolsky. Le père d’Antoine Veil, Charles Veil, né à Bruxelles en 1858 et mort à Paris en 1929, était marchand de vêtements. Antoine Veil était toutefois né à Blâmont, en Meurthe-et-Moselle : « La famille de mon mari était depuis longtemps implantée à Blâmont, en Meurthe-et-Moselle, où elle possédait une usine qui fabriquait des textiles de coton. » Du mariage d’Antoine Veil et de Simone Jacob sont né trois enfants : « mariés à l’automne 1946. J’avais dix-neuf ans, et Antoine vingt. Notre premier fils, Jean, est né à la fin de 1947.Nicolas, le deuxième, treize moisaprès. Pierre-François, lui, s’est fait plus attendre puisqu’il est né en 1954. »

Christophe Maé

"Monsieur" de Carpentras

par Luc Antonini

  

 

Yves Saint Laurent
des origines cosmopolites


par Myriam Provence

 

Yves Saint Laurent s’est éteint le 1er juin 2008, il avait 71 ans. La cérémonie religieuse s’est déroulée en l’église Saint-Roch à Paris le 5 juin 2008. Durant 41 ans, Yves Saint Laurent, grand couturier français, a dirigé sa maison de couture (1961-2002) avec brio. Hommage et généalogie....
Né en Algérie française, Yves Saint Laurent s’est installé à Paris en 1954 avec sa mère. Il fut remarqué par Christian Dior auquel il succéda à son décès survenu en 1957. La « maison de couture Yves Saint Laurent » fut créée en 1961 ; la première collection vit le jour en 1962. Le nom de Pierre Bergé, dirigeant financier et mentor, fut toujours associé à celui de son compagnon.

 

 

Mr Barack Obama,

de souche française ?

par Luc Antonini

 

 Monsieur Barack Obama, 44e président des États-Unis d’Amérique, serait un digne descendant des rois de France, et par là cousin de toutes les têtes couronnées d’Europe, mais aussi de deux de nos présidents de la
République : Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. Cela permettra sans aucun doute un rapprochement de nos deux nations, amies depuis toujours.

Barack Obama est aussi bien le cousin de très nombreuses personnalités américaines que d’aristocrates français comme le comte de Paris ou le prince Napoléon.
Tous cousins ? Soyons donc beaucoup plus tolérants envers notre prochain…

Loin dans le temps

Louis VIII le Lion, roi de France, né à Paris le 5 septembre 1187, décédé à Montpensier (63) le 8 novembre 1226 se marie à Blanche de Castille. De cette union naît le grand roi saint Louis et Robert Ier, comte d’Artois, né vers 1216, tué à Mansourah en1249. Robert Ier avait épousé en 1237 Mahaud de Brabant. De cette union naquit Blanche d’Artois, née à Arras en 1248, décédée le 2 mai 1302, inhumée à Minoresse au couvent Aldgate en Angleterre. Elle avait épousé en premières noces Henri II, roi de Navarre ; veuve en 1274, elle épousa ensuite en secondes noces en 1276, Edmond Plantagenêt, comte de Lancaster, fils du roi Henry III d’Angleterre et d’Alienor de Provence. Ensemble, ils eurent Henry Plantagenêt, comte de Lancaster, marié le 2 mars 1297 à Maud de Chaworth d’où plusieurs enfants dont Eleanor (1311-1372) qui épousa en premières noces en 1337 John de Beaumont et en secondes, le 5 février 1345, Richard Fitzalan (descendant aussi des rois de France et de très nombreuses familles qui ont fait l’histoire de notre pays).
Éléonore Plantagenêt et son second mari sont les parents de Richard Fitzalan, 11e comte d’Arundel, marié le 28 septembre 1359 à Elizabeth de Bohun, d’où lien du sang des Bourbons, des Condé des Savoie et des Sabran...
De cette union, naquit Elizabeth Fitzalan (1366-1425), mariée tout d’abord à Robert Goushill, avec qui elle eut une fille : Joan Goushill, née vers 1404, décédée à Lancashire en 1450. Elle épousa ensuite, en 1425, Thomas Lord Stanley. Ensemble ils eurent une fille : Catherine Stanley, (1430-1498), alliée en 1454 à sir John Savage (1422-1495) maire de Chester, d’où Dulcia Savage mariée à sir Henry Bold, d’où Maud Bold, marié à Thomas Gerard.

 

Roger Hanin

De la Casbah à l’Élysée, que de chemin…

par Luc Antonini 

 

 Ce chemin, c’est Roger Hanin qui l’a gravi. Roger Hanin, l’acteur, réalisateur et écrivain (de son vrai nom Roger Lévy), né le 20 octobre 1925 à Alger (Algérie). Roger Hanin se définit ainsi dans la presse : « 100 % casher sur le plan génétique ». «Mon vrai nom, c’est Lévy.

Mon père s’appelle Joseph Lévy. Ma mère Victorine Hanin. À l’origine, c’était Ben Hanine. C’est une fille Azoulay. Je suis 100% casher sur le plan génétique.
Je suis fils de communiste et petit-fils de rabbin. » Enfant d’Algérie En se penchant sur les registres
d’état-civil d’Algérie – ce qui n’est pas toujours évident car les noms des personnes et lieux sont parfois difficiles à retrouver – on trouve les ancêtres de Roger Hanin, qui sont tous issus d’Algérie. Les Lévy, nom de ce grand comédien, sont originaires du village Ain-Beïda.
Cette ville n’est fondée qu’en 1855, année au cours de laquelle 96 maisons furent construites sur les alignements tracés par le génie militaire. En 1857, il y en avait 131 sans compter les constructions du marché arabe et le village nègre.
Dès 1863, Ain-Beïda possédait une des sept écoles ouvertes sur le territoire militaire de la division de Constantine. Ain-Beïda a été élevée au rang de commune en plein exercice en 1868 avec 4 051 habitants dont 386 français.