Romy Schneider
actrice de mère en fille

par Luc Antonini

 Issue d’une longue tradition d’artistes, la fille de Magda Schneider a marqué de son empreinte plusieurs générations de cinéphiles. Donnant la réplique aux meilleurs comédiens, dirigée par les plus grands réalisateurs de son temps (de Visconti à Sautet), l’éternelle Sissi aura su conquérir les coeurs par ses multiples rôles au cinéma mais aussi par une authenticité doublée d’une grande exigence professionnelle.

On imagine mal comment Romy Schneider aurait pu ne pas devenir actrice. Les arrière-grands-parents de Romy Schneider, du côté paternel, appartenaient déjà au milieu artistique… Rudolf Retty, son arrière-grand-père, dont la famille porte le nom de Feretti, est originaire d’Italie. Il est à la fois acteur et metteur en scène. Sa femme, Kate, née Schaeffer, est chanteuse. Ils ont ensemble une fille, Rosa Retty, née le 26 décembre 1874 qui décédera le 26 août 1980. Rosa, actrice à son tour, devint l’une des plus grandes artistes du théâtre allemand recevant même le titre d’actrice de la Cour et le surnom de « Sarah Bernhardt d’Autriche ». Elle épouse un militaire, Karl Walter Albach, qui quitte l’armée par amour et devient avocat puis comédien à son tour. Le couple Rosa-Karl Albach- Retty donne naissance à un fils, Wolfgang Helmut Walter. Ce dernier choisit de suivre les traces de ses parents et devient comédien sous le nom de Wolf Albach-Retty. En 1931, il quitte le théâtre pour le cinéma. Wolf Albach a la réputation d’être un séducteur.

Géraldine Pailhas
Une actrice discrète

par Luc Antonini
 

 En 2009, elle a tourné dans le premier film de son mari Christopher Thompson Le Bus Palladium. L’histoire racontera le parcours de deux membres d’un groupe de rock dans les années 80. Sa ville, c’est Marseille. Elle a grandi à Éoures, près d’Aubagne, et est allée aux lycées Borély et Périer. Sa première passion est la danse, à raison de 8 heurs par jour. Elle a d’ailleurs débuté dans un clip des Gipsy Kings tourné à Eygalières et à Saint-Rémy.

Des débuts fulgurants


Actrice discrète, Géraldine Pailhas a dans un premier temps entrepris de devenir danseuse. La jeune Marseillaise connaît des débuts fulgurants à l’écran, décrochant un César pour son interprétation dans La Neige et le feu de Claude Pinoteau, sa toute première expérience cinématographique. La suite de sa carrière sera moins remarquée, faisant le choix d’un cinéma populaire et de bon goût, mais réussissant rarement à toucher le grand public. Elle participe néanmoins à quelques belles aventures cinématographiques : Les randonneurs de Philippe Harel, emmené par un Benoît Poelvoorde au meilleur de sa forme ; on se souvient d’elle dans La Parenthèse enchantée de Michel Spinosa, essai réussi sur l’amour libéré des années 1968. 

Marie Laforêt
Une vie entre art et music-hall

par Luc Antonini

 

 De son vrai nom Maïtena Doumenach, Marie Laforêt est issue d’une famille lavelanétienne. Sa carrière est à l’image de sa beauté : fascinante et déconcertante.

Son grand-père paternel Charles Joseph Doumenach, colonel de la guerre de Syrie est directeur des Postes. Il est le fils de Louis Doumenach, manufacturier, conseiller municipal, demeurant à Lavelanet, commune de l’Ariège, située dans le massif de Tabe sur la Touyre.
Les Doumenach sont originaires de Olette, village des Pyrénées-Orientales, situé sur les rives de la Têt.
L’enfance de Marie Laforêt se passe paisiblement à Soulac en Gironde. Elle fréquente à Paris le lycée La Fontaine, puis le Cours Raymond Rouleau toujours dans la capitale. Un événement viendra cependant bouleverser son quotidien : à seize ans, elle remplace in extremis sa soeur Alexandra et remporte le concours de théâtre “Naissance d’une Étoile”. Elle se découvre alors une vocation, celle d’actrice, à laquelle elle se consacrera quelques années plus tard. Son film culte Plein Soleil, dans lequel elle joue aux côtés d’Alain Delon, amorce sa carrière avec brio.
Lancée en 1959 par Louis Malle, dotée d’un incontestable talent qu’elle ne valorisera guère, elle délaissera peu à peu le succès pour s’installer à Genève comme commissaire- priseur avant de revenir au music-hall au début des années 80 et au cinéma dans des films très commerciaux. Parmi ses autres films, citons : la Fille aux yeux d’or ; À cause, à cause d’une femme; Marie-Chantal contre docteur Kha ; le Petit Poucet ; Flic ou Voyou ; Tangos, l’exil de Gardel ; Il est génial papy ; Tykho Moon. Les rôles se suivent, elle épouse le 9 novembre 1961 le réalisateur Jean- Gabriel Albicocco. (1936-2001), fils de Quinto Albicocco.

Jacques Martin
Sous vos applaudissements !

par Luc Antonini

 


Homme de radio et de télévision, petit-fils du cuisinier du tsar Nicolas II, Jacques Martin a animé pendant près d’un demi-siècle le petit écran. Certaines de ses émissions, du Petit Rapporteur à L’École des fans, ont fait connaître de nombreuses vedettes et inspiré de nombreuses productions télévisées.

 Jacques Martin, né le 22 juin 1933 à Lyon, tour à tour journaliste, animateur de radio et de télévision, est mort le 14 septembre 2007 à Biarritz. Fin cuisinier, il était le petit-fils de Joannès Ducerf, chef de cuisine du tsar Nicolas II de Russie et initiateur du grand cuisinier Paul Bocuse.
Un animateur passionné Élevé chez les jésuites, Jacques Martin débute sa carrière sous le pseudonyme de Ducerf à Télé-Strasbourg, devenue France 3 Alsace, où il anime dans les années 1950 l’émission Pas très show. Il rejoint l’ORTF et crée avec Jean Yanne l’émission 1 = 3 qui connaîtra un grand succès populaire. Il y interprète notamment des parodies de grands événements historiques. Son sketch représentant Napoléon et ses maréchaux sous forme de cyclistes du Tour de France lui vaudra d’ailleurs un procès et des menaces de licenciement.

Claude Nougaro
Le prince de la Ville Rose

par Luc Antonini 
 

Né à Toulouse, Claude Nougaro, aux origines savésiennes, a connu le succès grâce à la chanson, notamment celle dédiée à sa ville, dont il était devenu l’un des plus grands poètes. Disparu il y a six ans, il compte toujours autant d’admirateurs. La souche savésienne des Nougaro est bien implantée sur la ligne Poucharramet-Rieumes-Lautignac dès le début du XVIIe siècle ce qui laisse penser à une implantation ancienne au moins dès les années 1470 avec le repeuplement qui suit la désertification de cette région provoquée par la guerre de Cent ans.
À Lautignac, deux branches de Nougaro laboureurs sont mentionnées dans le terrier de 1630 : celle de Bertrand à la Nère et celle de Jean au Padouenc. Ce sont des paysans notables puisque Jean est premier consul en 1641. À Poucharramet, le premier Nougaro se marie en 1609. Établie au Jourdan la famille prospère et donne plusieurs branches dans les années 1670. Nicolas Nougaro est consul du bourg hospitalier en 1679 où peu de temps avant Antoine voit le jour. Fils cadet, il est métayer et ainsi se retrouve à Rieumes.