Raymond Barre
Economiste et homme politique

 par Myriam Provence
 

 Né le 12 avril 1924 à Saint-Denis de la Réunion, dans une maison appelée la villa Déra-mond-Barre, Raymond Octave Joseph Barre est décédé le 25 août dernière l'âge de 83 ans.
Économiste reconnu, il a débuté sa carrière comme professeur. Entré en politique, il fut ministre du Commerce extérieur de mars 1976 jusqu'à sa nomination simultanée comme Premier ministre et ministre de l'Économie et des Finances. Il occupa le poste de Premier ministre jusqu'à l'élection présidentielle de 1981. Candidat à la présidence en 1988, il a échoué au premier tour. Raymond Barre fut maire de Lyon de juin 1995 à 2001.
LA RÉUNION ET LE MÉTISSAGE
Raymond Barre est descendant d'aventuriers, de colons, d'immigrants et d'esclaves, en somme des familles qui ont peuplé l'île Bourbon et qui ont fait la Réunion ; il est issu d'un métissage qui fait la particularité de la Réunion.
Ces hommes étaient aventuriers débarqués de France des bateaux de la Compagnie des Indes orientales, colons venus de France (Basse-Normandie, Bourgogne, Nord-Pas-de-Calais, Île-de-France, Rhône-Alpes, Centre, Bretagne, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Corse), femmes sorties de la Salpêtrière à Paris ou choisies pour donner la vie, immigrants arrivant d'Europe (Belgique, Allemagne, Italie, etc.), d'Amérique, du Moyen Orient, d'Asie (Inde), d'Afrique ou de l'Océan indien (Madagascar, île Maurice), esclaves, ou encore issus des « dynasties du sucre » qui pointent à partir de 1815.
DE LA DRÔME, RÉGION QUI A SOUTENU LA RÉFORME
Dans le département de la Drôme, région qui a soutenu la Réforme, certaines familles protestantes s'appelaient Barre et Breynat mais aucune parenté entre ces familles n'a été prouvée à ce jour.
La filiation Barre est connue sur six générations jusqu'à Charles François Barre (n°32) époux de Marie Breynat (n°33).
Leur fils, Jean François Barre (n° 16), est né à Charpey, dans la Drôme, le 12 juin 1766. Bien qu'il ait épousé une fille de Coniers, dans l'Isère, Henriette Rubichon (n°17), le couple a vécu à Charpey où ils sont décédés l'un, le 9 mars 1853, l'autre, le 22 octobre 1855. Leur fils, René Florentin Xavier Barre (n°8), pharmacien, avait déjà rejoint la Réunion, plus précisément Saint-Pierre, où il s'était marié en 1845. La famille Barre s'est installée à Saint-Denis avec Antoine Joseph Xavier Barre (n°4), Saint-Denis où vont naître René Barre (n°2), puis Raymond Barre.
    

Clovis Cornillac

Tombé tout jeune dans la "marmite" du cinéma

 par Myriam Provence.

  Né le 16 août 1967 à Lyon, Clovis Cornillac est le fils des comédiens Myriam Boyer et  Roger Cornillac. C’est à l’âge de 15 ans qu’il décroche son premier rôle dans le film Hors-la-loi de Robin Davis. En 1998, son rôle dans Karnaval de Thomas Vincent lui vaut sa première nomination aux Césars, récompense qu’il décrochera en 2005, pour sa prestation dans Mensonges et trahisons. Également doubleur de dessins animés, il prête sa voix à Joe Dalton dans une aventure de Lucky Luke. Ce travailleur acharné enchaîne les films à succès (Un long dimanche de fiançailles, Les chevaliers du ciel ou Les brigades du tigre) et s’est aussi lancé récemment dans la co-production.
En 1993 il épouse une actrice, Caroline Proust, de laquelle il aura des jumelles, Lily et Alice. Peut-être feront-elles, comme leurs parents et grands-parents, du cinéma…
En attendant on retrouvera Clovis Cornillac dans le rôle d’Astérix pour le nouvel opus des aventures du petit Gaulois, Astérix aux Jeux Olympiques.

Annie CORDY

récente baronne Cooreman descend des ducs de Brabant 

par Luc Antonini

 

 

Annie, née Léonie Cooreman le 16 juin 1928 à Laeken (Bruxelles), a des quartiers 100 % belges. Comme l’immense majorité de ses compatriotes, elle descend des ducs de Brabant.

Bête de scène à l’énergie inépuisable, Annie Cordy cumule tous les talents. Après ses débuts dans des radios crochets, elle quitte la Belgique pour être engagée comme meneuse de revue au Lido. Infatigable, elle peut suivre la caravane du Tour de France, enchaîner comédies musicales, pièces de théâtre, films, fictions télé et chansons à succès.

Voilà plus de 60 ans qu’elle triomphe auprès d’un public à la fois fidèle et renouvelé, conquis par ses 600 chansons, 12 disques d’or et quelques 6 000 galas.

Quelle bonne surprise allez-vous réserver à votre public pour qu’il fête avec vous vos 80 ans, Madame la baronne ?

 

Victorien Sardou (1831-1908)
n’est pas celui que l’on pense...

par Luc Antonini
 

« Auteur dramatique français (1831-1908)…N’a rien à voir avec notre famille Sardou… erreur souvent commise. Michel s’est vu doté de cet aïeul encombrant par la presse C’était à ses débuts.Il amis le holà ! », Gilles Lhote. 

Victorien Sardou est issu d’une famille provençale originaire des Alpes Maritimes qui possédait une oliveraie au Cannet, près de Cannes. Lors d’un hiver particulièrement rigoureux, le gel tua tous les oliviers et ruina
la famille. Le père de Victorien, Antoine Léandre Sardou, s’installa alors à Paris où il fut successivement comptable, professeur de comptabilité, directeur d’école et précepteur, tout en publiant des manuels de grammaire, des dictionnaires et des traités sur divers sujets. Comme il gagnait très insuffisamment sa vie, Victorien dut se débrouiller seul et fut contraint, par manque d’argent, d’interrompre les études de médecine qu’il avait entreprises.
Victorien est né à Paris, le 5 septembre 1831. Auteur dramatique, il dut ses premiers succès à Virginie Déjazet ; il écrivit un grand nombre de pièces de théâtre qui furent jouées au Vaudeville, au Gymnase, à la Porte Saint-Martin, au Palais-Royal, à la Gaieté, à la Comédie-Française ; ses principales oeuvres sont : Nos intimes, La Famille Benoiton, Nos bons villageois, Patrie, La Haine, Rabagas en 1872, Daniel Rochat en 1880, Thermidor en 1891 ; ces trois dernières oeuvres soulevèrent, par les questions politiques qu’elles abordaient, de violentes protestations;

Jean-Marie Carret et Claudius Rivoire

 par Luc Antonini

La prodigieuse histoire des pâtes françaises

Les Lyonnais Jean-Marie Carret (1829-1913) et Claudius Rivoire (1835-1895) sont cousins. En 1860 ils créent, cours Lafayette, la première usine de fabrication de pâtes à base de semoule de blé dur. Jusqu'à cette date, les artisans fabriquaient des pâtes alimentaires de 80 cm de long avec de la semoule de blé tendre. L'usine ayant subi un incendie, Johannès Carret (1860-1940) fait construire une grande usine modèle à Vaise, au bord de la Saône. C’est dans cette usine que fut mise au point en 1922 la "carette", première presse mécanique à macaroni. 

Dès 1892, les Rivoire & Carret implantent à Marseille, à Saint-Marcel, la plus grande usine mondiale de pâtes alimentaires pour se rapprocher de leurs sources de matières premières, au débouché des cargos venant du Maghreb et d'Ukraine. Carret eut le premier l'idée de présenter ses pâtes sous empaquetage à sa marque, avec un poids net garanti.

En 30 ans ils construisent un "empire" qui va se transmettre sur plusieurs générations. Au début du XXème siècle les enfants de Jean-Marie Carret épousent des filles Rivoire : une dynastie est née. Elle détiendra la majorité du capital jusqu'en 1971. Les fusions se succéderont ensuite avec Lustucru, puis Panzani, rythmées par de nombreux conflits sociaux.