Hubert de Givenchy est né le 20 février 1927 dans une famille issue de la noblesse française, Hubert James Marcel comte Taffin de Givenchy est destiné par ses parents à une carrière juridique et apprend le droit dans une étude de notaire. On compte dans sa famille un photographe de mode et Jules Badin, administrateur des manufactures des Gobelins et des manufactures de tapisseries de Beauvais et grand collectionneur, mais sa vocation naît à la découverte du travail du couturier espagnol. En 1945, à dix-sept ans, Hubert de Givenchy quitte Beauvais pour s'installer à Paris. Il intègre l’École nationale supérieure des beaux-arts et travaille chez Jacques Fath. En 1958, Audrey Hepburn prête son visage au premier parfum d’Hubert de Givenchy, L’Interdit, qui lui est dédié. C’est la première fois qu’une star prête son visage à une campagne de parfum et sans doute la dernière qui le fera gracieusement, uniquement par amitié. Ce dernier connaît un très grand succès et est cédé dans les années 1980 au futur groupe de luxe LVMH. En 1958, Hubert de Givenchy lance la ligne « Baby Doll » ainsi que les « manteaux Ballon ». En 1969, il lance la première ligne de prêt-à-porter masculin baptisée « Givenchy Gentleman ». Il quitte la maison en 1995. Parallèlement, éclectique, Givenchy dessine pour La Poste française deux timbres de Saint-Valentin, émis en janvier 2007 et occupe des fonctions dirigeantes au sein de la société Christie's. Hubert de Givenchy est nommé chevalier de la Légion d'honneur. En 1985, le ministre de la Culture Jack Lang lui remet l’Oscar de l’élégance lors d’une manifestation à l’Opéra de Paris. Hubert de Givenchy meurt dans son sommeil le 10 mars 2018.

 

Jean Paul Gaultier

Couturier et styliste français

Luc Antonini

 

Ce couturier et styliste français est une star et un monument de la mode qui a tout osé; il a chahuté les préjugés, mélangé l'ancien et le moderne, reformulé tous les classiques. Né  en banlieue parisienne, est le fils unique d’une mère caissière et d’un père comptable. Enfant, il affectionne tout particulièrement passer du temps auprès de sa grand-mère. C’est à ses côtés, entre les ours en peluche qu’il relooke avec ses corsets et les danseuses des Folies-Bergères en bas résille, recouvertes de plume qu’il regarde, émerveillé, à la télévision, qu’il se découvre une vocation pour la couture.

Origine du nom Gaultier: Le nom Gaultier  est une variante de Gauthier portée surtout dans le Centre (36, 37) et le Centre-Ouest (49, 72), ainsi qu'en Bretagne (22, 35). Autre forme : Gaulthier (49, 36).  Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Waldhari (wald = qui gouverne + hari = armée), dans lequel le d s'est assourdi en t.
 

Edouard Philippe

Par Luc Antonini

 

Édouard Philippe, né à Rouen le 28 novembre 1970. Il grandit dans la banlieue de sa ville natale. Il est élève à l'école Michelet à Rouen, puis au collège Jean-Texier au Grand-Quevilly et au lycée des Bruyères à Sotteville-lès-Rouen. Il passe son baccalauréat à Bonn (RFA), où son père est alors directeur du lycée français. Élève en hypokhâgne au lycée Janson-de-Sailly à Paris, il est ensuite diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1992) et de l'École nationale d'administration (promotion Marc-Bloch, 1995-1997) où il entre après avoir effectué son service militaire comme officier d'artillerie. 

Premier ministre doté d'un solide sens de l'humour, mais on ne s'attendait pas forcément à le voir dans la position de «stand-upper» sur la scène du Casino de Paris. Invité surprise du Live magazine, un spectacle au cours duquel artistes, journalistes et intellectuels se succèdent sur scène pour raconter une histoire, le premier ministre s'est livré à un véritable numéro d'humoriste teinté d'autodérision dont Closer publie la retranscription. Sa rencontre avec Emmanuel Macron et son arrivée à Matignon.

Le célèbre éditeur Jean-Claude Lattès est mort à l'âge de 76 ans, a annoncé le journaliste et animateur Bernard Pivot dimanche 28 janvier 2018. Les Lattes faisaient partie de ces «juifs du pape» venus se réfugier à Nice lorsque, privés de la protection du Saint-Père, ils furent chassés du Languedoc au XVIIe siècle. A l'époque, ils n'avaient même pas droit à l'état civil et Lattes, comme ce fut le cas pour beaucoup d'autres coreligionnaires, était tout simplement le nom du village proche de Montpellier dont la famille était originaire. Certes, dans les années 1700, Nice aussi avait son ghetto, mais ses habitants n'étaient pas véritablement persécutés. Les plus argentés d'entre eux, à l'instar des Avigdor, une famille de banquiers, phare de cette petite communauté, ont pu quitter ce quartier «réservé» situé dans la vieille ville pour s'installer ailleurs. Et cela avant que, sous la domination française, en 1793, ils ne soient complètement intégrés à la population dite «citoyenne».

Origine du nom  Bocuse : Le nom est porté dans le Rhône, variante : Bocuze. variantes anciennes : Baucuse, Baucuze, Beaucuse, Beaucuze, Bocouze, sans doute aussi Beaucouse. Il semble s'agir d'un toponyme, peut-être le hameau et ancien fief de Beaucouse, situé dans la commune de Thoard (04). 

Paul Bocuse, né le 11 février 1926 à Collonges-au-Mont-d'Or (métropole de Lyon) et décédé le 20 janvier 2018 à Collonges-au-Mont-d'Or . Issu d’une dynas­tie de cuisi­niers, il est le fils unique de Georges Bocuse qui dirige alors l’éta­blis­se­ment fami­lial L’au­berge du Pont, à Collonges-au-Mont-d’Or. Il suit tout natu­rel­le­ment les pas de son père et se passionne rapi­de­ment pour la cuisine. Engagé volon­taire dans l’Ar­mée française pendant la seconde guerre mondiale, il est blessé en Alsace pendant les affron­te­ments. Il est soigné dans un hôpi­tal de campagne améri­cain et échappe à la mort. Après la Libé­ra­tion, il est décoré de La Croix de guerre 1939–1945. 

En 1946, il démarre son appren­tis­sage auprès de la Mère Brazier qui lui inculque les bases de la cuisine tradi­tion­nelle lyon­naise. Dans les années 50, il se forme ensuite chez Fernand Point, chef cuisi­nier égale­ment étoilé. A l’is­sue de sa forma­tion, il fait ses armes chez Lucas Carton à Paris, sous la houlette du chef Gaston Richard. C’est à cette époque qu’il se lie d’ami­tié avec les frères Trois­gros, Pierre et Jean Trois­gros.