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Pierre Delanoë
Un grand parolier

par Luc Antonini

 

 

Pierre Delanoë est sans aucun doute l’un des plus importants paroliers français. En partant d’un simple mot, il était capable d’écrire une chanson, comme c’est le cas pour “L’Orange”, et de développer plusieurs sujets, des cas de société. Il était un génie des mots.

Pierre Delanoë, de son nom à l’état-civil Pierre Charles Marcel Napoléon Leroyer, est né dans le Xe arrondissement de Paris, le 16 décembre 1918, et décédé le 27 décembre 2006 à Poissy (78).
Ancien élève des oratoriens, après avoir obtenu une licence en droit, il entre dans l’administration fiscale comme receveur puis inspecteur des impôts.
Ce n’est qu’à la libération qu’il entre dans le métier de la chanson, sous l’influence de son beau-frère, Frank Gérald (Gérald Biessel), qui, lui, compose des mélodies.
Parolier après la guerre Après la guerre, Pierre Leroyer rencontre Gilbert Bécaud et entame une carrière de parolier en prenant le nom de sa grand-mère, Delanoë. En 1955, il devient directeur des programmes d’Europe 1, poste qu’il occupe durant cinq ans.

Pour lui, « une chanson, c’est une phrase qui frappe. »  Pour Pierre Delanoë les paroles d’une chanson étaient comme des pince-oreilles qui devaient vous accrocher d’emblée en quelques mots : « C’est un beau roman, c’est une belle histoire…». Il signe ainsi tout au long de sa carrière plus de 5000 chansons en tenant compte à chaque fois de la voix et la tessiture de ses interprètes. Outre Gilbert Bécaud pour lequel il crée, entre autres : Mes mains, Le jour où la pluie viendra, Nathalie, Je t’appartiens,   Et maintenant, L’Orange, ou La Solitude, il écrit également pour Édith Piaf (Les Grognards…), Juliette Gréco (De Pantin à Pékin, C’était Paris en 1970), Tino Rossi (Deux amants), Hugues Aufray (Le Rossignol anglais, L’Épervier, Les Crayons de couleur, Stewball), Michel Fugain (Je n’aurai pas le temps, Une belle histoire…), France Gall (Ne sois pas si bête, Dady da da…), Nicoletta (Il est mort le soleil), Nana Mouskouri (Que c’est bon la vie, Adieu Angelina), Michel Polnareff (Le Bal des Laze), Gérard Lenorman (Quelque chose et moi, La Ballade des gens heureux, Si j’étais président…), Joe Dassin (L’Été indien, Champs-Elysées, Et si tu n’existais pas, Le Chemin de papa…), Nicole Rieu (Et bonjour à toi l’artiste, En courant), Johnny Hallyday (Le petit clown de ton coeur, Derrière l’amour, Un homme comme les autres, Cet homme que voilà…) Michel Sardou (Les Vieux Mariés, Le France, Les Lacs du Connemara…), Charles Aznavour, Claude François (Eve, C’est de l’eau, c’est du vent), Mireille Mathieu (Qu’elle est belle, La Demoiselle d’Orléans, De Gaulle…), Serge Reggiani, Dalida… Beaucoup de ses chansons n’ont néanmoins pas pris une ride et restent bien vivantes.
Un prix qui porte aujourd’hui son nom est créé pour promouvoir les jeunes talents, en 2006 sous le nom de prix Claude Lemesle, mais il est rebaptisé prix Pierre Delanoë lors de la deuxième édition à la demande de Claude Lemesle.
Officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite. Il meurt le 27 décembre 2006 d’un arrêt cardiaque, âgé de 88 ans. 

Patronymes étudiés : Besson – Biesel – Boulay – Chaligne – Delanoe – Gaudre – Gennetier – Guyard – Hacques – Houssin – Jeubert – Jouin – Lepretre – Leroyer – Martin – Peltier – Peschard – Picoulier – Sanloup – Thiaux – Toisnon

© Généalogie Magazine N ° 307

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